La dimension sociocritique dans La Disparition de la langue Française d’Assia Djebar

Abstract

« Ecrire c’est coudre ses blessures avec la pointe de son stylo ». Ainsi, Karim Akouche qualifie, dans son recueil de chroniques Lettre à un soldat d’Allah, cet acte noble qui est l’écriture. Il a eu conscience du fait que l’acte d’écrire peut être un défouloir aux yeux des opprimés. L’écriture expose, donc, une multitude de problèmes et elle contribue également à la guérison des individus. En effet, la littérature algérienne est née au lendemain de la seconde guerre mondiale grâce à plusieurs jeunes écrivains algériens qui ont tenté de faire irruption dans le monde de la littérature en publiant des romans qui reflètent l’image de l’Algérie de l’époque. Néanmoins, nous ne pouvons oublier les écrits publiés avant les années cinquante par quelques algériens et algériennes lettrés, comme Taos Amrouche, Jean Amrouche, Djamila Debèche et l’historien Mohand Cherif-Sahli. Ces derniers ont contribué à la naissance de cette littérature jeune qui prendra, par la suite, le nom de « Littérature algérienne d’expression française ». Djamila Debèche, connue comme la première féministe algérienne, publie son premier roman en 1947 intitulé de Leila, jeune fille d’Algérie où elle a su briser le carcan de la claustration infligée aux filles de son époque en centrant l’intrigue de son roman sur l’histoire individuelle de son héroïne Leila. Quant à la famille Amrouche, nous pouvons la qualifier de la femme qui