Effet protecteur des antioxydants à l’égard de la cytotoxicité induite par le chlorpyrifos sur modèle cellulaire

Abstract

Le stress oxydatif (SO) représente l’un des mécanismes de toxicité impliqués par les pesticides suscite beaucoup d’intérêt par les chercheurs. Les érythrocytes semblent une cible principale pour le SO vu la présence de l’hémoglobine (Hb) dans ces derniers, ce qui les rends un modèle idéal pour l’étude. Notre étude porte sur l’effet cytotoxique du chlorpyrifos (CPF) sur les érythrocytes humains et sur l’effet protecteur des vitamines E et C contre le stress oxydant engendré par le CPF. Une gamme de concentrations de CPF ont été testées sur les érythrocytes et la turbidité cellulaire ainsi que le taux de l’Hb intra et extracellulaire ont été déterminés. Le mécanisme moléculaire impliqué a été déterminé en évaluant les paramètres du SO à savoir le taux de la méthémoglobine (MetHb) et le taux des malonydialdéhydes (MDA). Les résultats ont démontré que le CFP induit une diminution très significative de la concentration cellulaire (0,463±0,05) à une concentration de 35 μg/mL par rapport au témoin négatif (0,7±0,015). Les vitamines C et E exercent un effet cytoprotecteur contre le CPF avec une concentration cellulaire qui est de (0,747±0,06). Le taux de l’Hb et de la MetHb libérée, après traitement avec le CPF, a augmenté d’une manière très significative qui sont respectivement de (0,902±0,01) et de (0,097±0,02) en comparaison au témoin négatif (0,014±0,004).Les résultats de l’Hb et de la MetHb libérée confirment l’effet protecteur de ces antioxydants qui ont réduit significativement le taux de ces deux paramètres à (0,095.±0,01) et (0,013±0,006); respectivement en comparaison avec le CPF (0,4±0,02). Les résultats indiquent que le pesticide augmente le taux des MDA (0,566±0,04) et que le prétraitement avec les vitamines protègent contre la peroxydation lipidique avec un taux de MDA qui est de (0,270±0,009). A partir de ces résultats prometteurs, il serait intéressant d’élargir cette étude afin de démontrer davantage les mécanismes moléculaires impliqués dans la cytotoxicité des pesticides et l’effet protecteur exercé par les vitamines.