Etude narrative des marques d’oralité dans Le corps de ma mère de Fawzia ZOUARI

Abstract

La littérature maghrébine d’expression française, comme toute littérature née d’une expérience traumatique, a servi de moyen de résistance contre le colonialisme français dans le but de contribuer à la libération de la région. La littérature maghrébine d’expression française valorise la culture, la société, les événements et les forces propres à cette région, contribuant ainsi à sa richesse et à sa singularité. La culture arabo-berbère et musulmane, ayant subi diverses influences de la présence française, est vigoureusement préservée dans la littérature maghrébine d’expression française. Cette littérature donne, également, voix aux jeunes talents qui se révèlent en France ou ailleurs. Des écrivains d’origine maghrébine, nés ou ayant grandi dès leur plus jeune âge en France, racontent leur parcours en langue française et mettent en lumière les relations passionnelles et ambiguës qu’ils entretiennent avec leur terre d’accueil et sa langue. En dépit du rôle de pionnières de Taos Amrouche, de Assia Djebbar et de Fatima Mernissi dans la littérature féminine d’expression française au Maghreb, de nombreux autres écrivains ont exploré les souffrances, aspirations et rêves des femmes à travers des personnages, qu’ils soient féminins ou masculins, déchirés entre leur désir d’affirmation en tant qu’individus libres de ses choix et la pression d’une société qui tend, au sein du groupe, à les effacer.