Etude de l’effet oxydant des molécules anticancéreuses utilisées en clinique humaine

Abstract

Cette recherche a été menée dans l’optique de déterminer le potentiel oxydant des molécules anticancéreuses,utilisées de nos jours en clinique, lors de leur contact direct avec les globules rouges (GRs) in vitro. Un protocole expérimental a été réalisé afin de révéler l’action des anticancéreux sur les érythrocytes humains.La cytotoxicité a été évaluée par la détermination de l’hémolyse par la mesure de la concentration cellulaire ainsi que le dosage de l’hémoglobine (Hb) libérée. Notre étude a dévoilé que ces molécules provoquent une diminution de la concentration cellulaire des GRs ainsi qu’une hémolyse cellulaire importante qui dépend de l’agent anticancéreux utilisé. Le test qui indique le degré de la peroxydation lipidique a révélé que l’effet oxydant des molécules anticancéreuses est dû à un état de stress oxydant survenu sur la membrane (cytotoxicité membranaire) qui s’explique en partie par l’oxydation des acides gras polyinsaturés qui aboutit à la formation des malondialdéhydes (MDA) engendrés par les espèces réactives de l'oxygène (ERO) produites par les anticancéreux ; ou bien par l’effet oxydant direct de ces derniers. Ce phénomène, conduit ainsi à la détérioration de la membrane et à la libération des constituants cellulaires des GRs. Le test de l’Hb a révélé une oxydation remarquable de l’Hb par certains anticancéreux. La comparaison de ces résultats avec les bilans hématologiques des patients après les cures psychothérapiques a dévoilé clairement que les molécules anticancéreuses ont un potentiel oxydant sur les GRs. Cela concorde avec nos résultats in vitro déterminés pour la première fois par le contact direct avec les GRs.