Résistance aux antibiotiques des Escherichia coli isolées des infections urinaires au niveau de l’hôpital de Tizi Ouzou

Abstract

Les infections urinaires peuvent constituer un problème de santé publique de part leur fréquence et quelque fois de part leur gravité. L’infection urinaire est une pathologie courante dont le premier pathogène en cause est Escherichia coli. L’augmentation des résistances bactériennes aux antibiotiques est un phénomène préoccupant, connu depuis longtemps dans le milieu hospitalier et qui concerne les bactéries communautaires depuis quelques années. L’objectif de cette étude est de faire le point sur l’état actuel de la résistance aux antibiotiques chez E. coli uropathogènes dans le centre hospitalo-universitaire de Tizi-Ouzou. Sur les 760 échantillons urinaires collectés, 270 répondaient aux critères d’infection urinaire (35,53%). Les patientes de sexe féminin étaient plus touchées avec un sex-ratio F/H de 1,14. Les principaux germes isolés étaient E. coli (44,44%), Klebsiella sp. (11,85%),Pseudomonas sp. (11,11%) et P. mirabilis (5,55%). La fréquence de la résistance d’E.coli était élevé vis-à-vis la Céfalotine (85,83%), l’association Amoxicilline + acide clavulanique (58,33%), la Tobramycine (51%), la Vancomycine, la gentamicine, l’Ofloxacine, Sulfaméthoxazole-triméthropime,la Ticarcilline l’Acide naldixiques, la Ceftazidime et la Ciprofloxacine. Par contre l’Amikacine, la céfoxitine, la céfixime, la Pipéracilline +tazobactam, l’Imipénème, la Colistine et la Nitrofuranes sont les antibiotiques les plus actifs sur E.coli. Ces résultats suggèrent la nécessité de la gestion de la prescription des antibiotiques, tout en adaptant l’antibiothérapie à l’antibiogramme au patient et à son environnement.