Etude comparative de l’infection urinaire entre communautaire et nosocomiale au niveau du CHU de Husseine Dey, Alger

Abstract

Les infections urinaires sont les infections communautaires les plus fréquentes après les infections respiratoires et représentent la première cause d’infection nosocomiale déclarée en Algérie. L’objectif de ce travail consiste à cerner la comparaison de l’infection urinaire entre deux groupes ; les patients hospitalisés et ceux non hospitalisés, c’est une étude rétro- prospective réalisée au laboratoire de microbiologie de l’hôpital d’Hussein Dey Alger, menée sur 1979 ECBU des patients hospitalisés dans les différents services de l’hôpital ainsi que les patients externes, durant la période d’une année, allant de 01.03.2018 au 01.30.2019. Sur les 196 souches bactériennes étudiées, Escherichia coli était l'espèce la plus souvent retrouvée avec 60.85%, suivie par Klebsiella pneumoniae, streptocoques, SNC et S.aureus avec respectivement 11.24%,6.20%, 5.81% et 2.32%. La classification des ses germes en souches nosocomiales ou communautaires n'a pas fait apparaitre de différence significative quant à la répartition des différents genres bactériens, globalement, le nombre de souches résistantes aux antibiotiques était important. Klebsiella et E.coli étaient de façon significative plus résistante aux antibiotiques testés (β-1actamines, et le cotrimoxazole). Par ailleurs, la distinction entre souches nosocomiales et communautaires a fait apparaitre que les souches nosocomiales étaient de façon significative plus résistante aux (β-lactamines, céphalosporines et au cotrimaoxazole que les souches communautaires. Cette différence était due principalement aux souches nosocomiales de E.coli et K.pneumoniae, plus résistantes que les souches communautaires. Aussi, dés lorsqu'il s’agit d'une souche nosocomiale, E.coli et K.pneumoniaes ont à considérer comme des espèces à risque, résistantes à un ou plusieurs antibiotiques.